A partir du XIe siècle, les ermites (anachorètes) se sont installés dans notre secteur en aménageant des abris sous roches.
A Rozières-sur-Mouzon, Valrose est un ancien ermitage aménagé au XVème siècle lorsque l’église paroissiale subissait des transformations. Le clocher abritait une cloche de 1660 et un long avant-toit formant auvent protège le porche réédifié en 1691.
L’ermitage était placé à côté du bois, tout contre la chapelle. Les ermites devaient toujours être 2 à l’ermitage.
Il prit fin en 1793 avec la vente de la chapelle comme bien national. Elle est alors rachetée par Bernard Legras.
A Belmont-lès-Darney, l'Ermitage de Barcan. Face à vous se dressent un immense bloc de pierre taillé par l’ermite pour en faire son habitation et une sorte de grotte artificielle peu profonde creusée à main de l’homme. Devant l’entrée et sur le côté, on observe deux bassins, l’un est divisé en deux parties, alors que celui sur le côté a été creusé sous une casquette rocheuse. Un escalier permet d’accéder au-dessus de l’ermitage. De là, on constate une tranchée creusée, menant droit à un réservoir en pierre de forme carré, placé sur le toit juste au-dessus de l’un des bassins. Après investigation, il s’agit d’un atelier de rouissage. Le rouissage est la macération que l’on fait subir aux plantes textiles telles que le lin, le chanvre, l’ortie… pour faciliter la séparation de l’écorce filamenteuse d’avec la tige. On fait rouir le chanvre ou le lin dans un routoir. Il fallait également une broie pour broyer les tiges, un peigne et un rouet. Pour compléter l’installation, l’eau était nécessaire. Pour ce faire, l’ermite a dû détourner l’eau provenant d’une source, ce qui explique la tranchée et le réservoir au sommet de l’ermitage.
A Marey, ermitage Saint-Laurent. Les registres paroissiaux de Marey prouvent que "le frère Jean, ermite de Saint Laurent" séjourna là. Son acte de décès est confirmé le 18 avril 1692.
DARNEY